La fête de la transhumance : retour des troupeaux et saveurs du terroir en Soule.

Samedi 21 septembre, le petit village de Licq-Atherey, niché au cœur du Pays basque, a vibré au rythme de la fête de la transhumance, une journée marquée par le retour des troupeaux de brebis redescendant des estives après leur séjour en montagne. Ce sont des milliers de brebis qui dévalent les rues des villages dans un spectacle ahurissant de cloches et de sabots qui claquent à tout va. Cet événement, organisé par l’association **Buru Beltza**, a rassemblé les habitants de la région et de nombreux visiteurs, venus célébrer un moment fort du patrimoine pastoral et des traditions basques. Un moment d’échange et de partage comme on sait si bien le faire au Pays basque.

Ce moment était bien plus qu’un simple défilé de moutons : il est le symbole de la préservation d’une tradition ancestrale, ancrée dans l’histoire du Pays basque. Pour les bergers, la transhumance est l’occasion de montrer la qualité de leur élevage, fruit de mois de travail et de soins attentifs. Pour le public, c’est une immersion dans la vie pastorale, avec une atmosphère festive et conviviale qui caractérise si bien le monde rural basque.

En parallèle du passage des troupeaux, la journée a été marquée par un concours de fromage, organisé par l’AOP Ossau Iraty. L’occasion de mettre en lumière le savoir-faire des producteurs locaux, qui se sont affrontés pour présenter le meilleur de leur production.

Parmi les invités, la journaliste Catherine Marchand, le chef Benjamin Torrezan ( restaurant Xaya – St Jean de Luz ) faisaient partie du jury de ce concours. Les producteurs ont rivalisé de talent, présentant des Ossau Iraty soigneusement affinés, aux arômes profonds qui traduisent la richesse de leur terroir.

Cette journée de célébration a été rendue possible grâce à l’engagement de l’association Buru Beltza, qui signifie tête noire, comme la race de brebis Manex locale, faisait partie de l’organisation de cette journée. Crée en 2010 par un groupe d’éleveurs, elle rassemble aujourd’hui 95 éleveurs sur l’ensemble du département et au delà. Elle a pour but de défendre et promouvoir la race Manex Tête Noire dans des systèmes d’élevage qui privilégient l’autonomie, la durabilité, la présence longue en estive ainsi que le lien avec l’Appellation d’Origine Protégée Ossau Iraty.

En plus du passage des troupeaux et du concours de fromage, l’association avait également prévu diverses animations pour petits et grands, comme des démonstrations de tonte de moutons, des stands de produits locaux, et des ateliers pour sensibiliser le public au mode de vie des bergers. La musique traditionnelle basque était également au rendez-vous, avec les danses Souletines rythmant la journée et ajoutant une ambiance chaleureuse et festive.

La fête de la transhumance de Licq-Atherey est bien plus qu’une simple manifestation folklorique : elle est une vitrine vivante du mode de vie et de l’économie pastorale qui font partie intégrante de l’identité basque. Cet événement rappelle l’importance de la préservation des savoir-faire traditionnels et l’attachement de la communauté à ses racines rurales.

L’implication des bergers, l’engouement des visiteurs, et la passion des organisateurs de l’association Buru Beltza ont fait de cette journée un succès. Elle a permis de rapprocher les gens autour de valeurs essentielles : l’authenticité, le respect de la nature, et la fierté des produits du terroir.

Ainsi, cette fête de la transhumance restera un temps fort de la vie locale, une ode au savoir-faire des bergers basques et à la beauté des traditions montagnardes. Les troupeaux sont redescendus des estives, mais la richesse de cette culture continue de vibrer dans les vallées, enrichissant la vie du Pays basque pour le plaisir des autochtones ou des gens de passage.

L’occasion aussi de savourer quelques pastetx ( la version Souletine du taloa ) en trinquant et en chantant !

Plus d’infos sur l’association BURU BELTZA ici : https://buru-beltza.com

Rdv en septembre 2025 pour la fête de la transhumance à Licq Atherey !

Une réponse

  1. Bonjour et merci de mettre en avant cette tradition ancestrale.
    Au delà elle permet de libérer les terres de la plaine pour faire du foin et du regain qui nourriront le cheptel l’hiver. En effet les exploitations agricoles sont de petites tailles.
    Enfin, elle participe à l’entretien naturel de ces grands espaces de montagne. Par exemple pour les station de skis de Gourette et la Pierre St Martin.

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