Un cadre unique en Europe
Ici, c’est un peu » l’Amazonie des pays tempérés » !!
Nous nous trouvons en Haute-Soule, dans un des plus grands canyons d’Europe. Ce paysage atypique, tourmenté, a été façonné, par le sillon lent et répété de l’eau (chargée de gaz carbonique) sur la roche calcaire, ou karts. Sauvagerie et contraste rythme ce lieu sublime. Tout autour de nous se cachent des gouffres, des grottes, des cours d’eau sous-terrain.
Dans ces gorges de Holzarte, coule un torrent vivifiant en plein coeur de la montagne basque. Nature luxuriante, sous-bois humides et sentiers escarpés montant à plus de 580 mètres d’altitude, cette ballade, avant la fameuse passerelle, ravira tous nos sens.
A nous d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, en respirant à plein poumon !
Deux niveaux de ballades possibles !
Marcheur: la 1ère ballade dure environ une heure (2h aller-retour), au point de départ de Logibar (soit 380 m d’altitude). En prenant la D26 qui mène à Larrau, nous attaquons le sentier pédestre jusqu’à la passerelle d’Holzarte, flottant au dessus du canyon d’Holzarte ? Non ! Du canyon d’Olhadubi, pourquoi ? Allez, un peu de mystère et de paradoxe !
Randonneur: la 2ème permet de découvrir sur une boucle de 14 km, le circuit d’Hozarte et Olhadubi, avec plus de 700 m de dénivelé, le tout en environ 5 heures.
Dans les deux cas, les chaussures de rando sont obligatoires ! Le terrain est humide, donc glissant, il est nécessaire de bien se préparer.
Et enfin, Les pieds à 146 mètres au-dessus du vide,
Nous voila, plus au moins fiers, face à ce pont suspendu, entrevoyant entre les planches de bois, le fin fond du canyon. Evidemment vu d’en haut, le torrent d’Olhadubi semble minuscule. Courage, passons sur l’autre rive, quelques secousses en avançant, un vrai pont de singe, comme on dit !
De l’autre côté de la rive, nous nous demanderons qui est à l’origine de cet ouvrage technique. Cette passerelle, datant de 1920 servait aux exploitations forestières. Elle fut construite par les ouvriers italiens de l’aciérie Lombardi Morello de Tardets. Ce sont des mules, dont ont bandait les yeux, qui transportaient les arbres coupés d’une rive à l’autre. Imaginons ce spectacle d’antan et vivons l’instant présent !